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27/09/2021

Cerveau (1) Théorie des 3 cerveaux

Le cerveau 
Théorie des 3 cerveaux ou cerveau triunique 
1 reptilien - 2 limbique  - 3 néocortex

Théorie introduite par le neurobiologiste Paul D. MacLean au cours des années 1950-60.

Bien sûr, il y a plusieurs théories sur le cerveau. J'ai choisi de vous présenter celle-ci... à ma façon !

Cerveaux reptilien– limbiquenéocortex

Auparavant, on considérait le néocortex comme le cerveau dominant, celui qui réglementait les deux autres.

Les cerveaux reptilien et limbique peuvent pirater les actions du néocortex. Ces trois cerveaux sont en communication permanente en étant connectés entre eux par les nerfs et ils fonctionnent à partir de leurs caractéristiques distinctes.

Et oui, La Violette et Laborit précisent que le traitement de l'information s'effectue de bas en haut, reptilien vers cortex en passant par système limbique, et non de haut en bas, comme on l'avait toujours pensé.

Le reptilien (Inconscient inné - Survie)

Apparu chez les poissons (±400 millions d’années), s’est développé chez les amphibiens, les reptiles (±250 millions d’années).

Situé en arrière de la boîte crânienne, dans le bas de la nuque.

Privilégie l'odorat sur les autres sens.

Cerveau action-réaction. Dirigé par l'instinct, l’impulsion et la compulsion, ce cerveau contient le savoir ancestral de l'espèce et une partie du système involontaire.

Il correspond à notre univers non-verbal de gestes et comportements automatiques ; il possède un répertoire de comportements en cas de danger. Ces conduites sont simples et instinctives comme d'attaquer pour se défendre ou de prendre la fuite.

Son rôle consiste à assurer la survie de l’organisme par la coordination des réflexes, la régulation des fonctions vitales comme la respiration, le rythme cardiaque, la pression artérielle ou l’alternance vigilance-sommeil, la satisfaction des besoins fondamentaux que sont la faim, la soif et l’activité sexuelle, ou encore par la programmation d’activités, par exemple, liées à la constitution, au marquage et à la défense d’un territoire.

Il a une moire à court terme : aussitôt fait, dit, vécu, appris… aussitôt oublié ! Cette mémoire à court terme classe les informations dont nous avons pris conscience durant la journée et décide de ce qu'elle gardera en mémoire.

Il a un fonctionnement réflexe, tel un bébé qui s’exprime par des pleurs, cris, rires… il aspire à être cajolé, changé, alimenté, habillé, langé… à dormir dans un lit douillet ; il recherche la sécurité.

Il gouverne cinq comportements de base : orientation (rejet ou adhésion dans un groupe), imitation (conformisme, instinct grégaire), répétition et routine (réutilisation de vieux schémas, aime garder la même place et conserver les mêmes habitudes), camouflage (se faire tout petit, se faire oublier dans un groupe).

Quand on reste dans notre cerveau reptilien, on n’a pas d’émotions et on ne prend pas de décisions réfléchies. Tout n’est qu’instinct.

Le limbique (Inconscient acquis – Émotions)

Apparu chez les petits mammifères il y a ±150 à 300 millions d’années.

Situé au-dessus du reptilien, à la face interne des hémisphères cérébraux.

Préfère l'audition sur les autres sens.

Cerveau sensible aux gestes et aux intentions plutôt qu’aux beaux discours (émotions fortes), hypersensibilisé aux mimiques, aux comportements et aux apparences. Il ne s’exprime pas verbalement (il est silencieux) mais peut exciter le cortex qui lui, s’exprime par la parole.

Cerveau émotif, son rôle est de gérer l’affectivité et d’assurer la maîtrise des émotions. Il permet l'affectivité ; il nous permet de nous occuper de nos enfants, d'avoir le sens de la famille et celui du clan.

Il mémorise les comportements agréables ou désagréables, il est le siège des sensations, le lieu des émotions, de nos sentiments : peur, tristesse, joie, déception, frustration, attachement, jalousie, sympathie, désir, colère, agressivité, chagrin, faim, soif, plaisir, tendresse, de nos apprentissages : équilibre, marche, apprentissages kinesthésiques…, de notre moire profonde : habitudes, savoir inné… et engendre aussi chez l’être humain les certitudes quant aux révélations et aux croyances, qu’elles soient vraies ou fausses.

Il assure notre survie par une bonne adaptation à l'environnement social : empathie, statut social, intégration à un groupe, convictions et croyances, sentiment de sécurité... C'est aussi le lieu des mécanismes de motivation, réussites et échecs, plaisir/déplaisir... 

Sa vitesse de réaction est plus lente que celle du cerveau reptilien. Nous sommes conscients de nos réactions émotives, nous restons absolument inconscients de leur signification. Comme notre fonctionnement est plutôt inconscient, il demande beaucoup de travail pour toute modification. Nos émotions s’expriment sans notre contrôle : mal de tête, crampes, poil qui se hérisse, frissons… on ne sait pourquoi, on n’analyse pas d’où cela vient.

Il compare tout avec du vécu, nous pouvons dire qu'il nous donne le sentiment du passé. Il stocke tous les souvenirs, jouant un rôle essentiel dans la moire à long terme qui assure la conservation des informations et est en quelque sorte l'entrepôt des connaissances dont nous pourrions avoir besoin éventuellement.

Lorsque nous nous laissons emporter et dominer par notre cerveau limbique, nous parlons avec nos tripes. Sous son influence, nous réagissons beaucoup à des souvenirs anciens, sans distanciation (recul) et installons une communication à forte implication affective... imperméable à toute logique, nous imaginons, interprétons et ressentons des émotions fortes qui demeurent solidement imprimées en nous. Les expériences du passé prennent un poids excessif et induisent un comportement affectif de plaisir ou de rejet, suivant leur association à une récompense ou à une punition. C’est ainsi que nous adoptons des comportements spontanés, et parfois incompréhensibles pour notre entourage, devant certaines personnes ou certaines tâches ou obligations.

Si une expérience éveille un blocage ou un sentiment de méfiance (désagréable -), cette émotion activera vraisemblablement le cerveau reptilien et nos capacités de mise en œuvre, de raisonnement, d’acquisition d’apprentissages fortement diminuées.

Si une expérience intrigue et rend curieux (agréable +), c'est le néocortex qui sera stimulé et nos capacités de notre cerveau utilisées au maximum. Donc, si l’expérience a du SENS ou de la valeur à ses yeux, il va relayer l’information du reptilien au néocortex.

Le néocortex (Conscient – Cognitif - Analyse)

A commencé sa fulgurante expansion chez les primates il y a ± 2 ou 3 millions d’années avec l’apparition du genre Homo.

Situé au-dessus des cerveaux reptilien et limbique, il comprend environ 80% de la totalité de la matière cervicale, ainsi que la plus grande partie du cortex pensant, ou matière grise... C’est la centrale du traitement de l’information.

Préfère la vision sur les autres sens.

Joue un rôle essentiel dans notremoire à moyen terme qui emmagasine tous les événements significatifs qui jalonnent notre existence, retient le sens des mots et les habiletés manuelles apprises. Sa capacité semble illimitée et elle peut durer des jours, des mois, des années, voire toute une vie ! Toutefois, elle est loin d'être infaillible, elle déforme parfois les faits et sa fiabilité tend à décroître avec l'âge.

Base fonctionnelle de l’imagination, de l’anticipation. Conscient de nos émotions, nous les interprétons avec notre langage… avec nos valeurs, nos pulsions primitives apprises, acquises…

Anatomiquement, il est divisé en deux moitiés : hémisphères gauche et droit, occupant la partie supérieure et frontale de la boîte crânienne. Chaque côté contribuant de manière complémentaire est responsable du côté opposé du corps. La communication entre les deux hémisphères cérébraux est rendue possible par des faisceaux d'axones, ou commissures, qui les relient entre eux. La plus volumineuse, appelée corps calleux, est composée d'environ 200 millions d'axones qui passent d'un hémisphère à l'autre.

Chez presque toutes les personnes droitières et chez la plupart des personnes gauchères l’hémisphère gauche se spécialise dans les aptitudes langagières : parler, écouter, lire et écrire et l’hémisphère droit se spécialise dans les habiletés spatiales : reconnaître les directions, solutionner les casse-tête, dessiner et reconnaître des objets familiers ou des gens.

Chaque hémisphère est également divisé, par des sillons appelés scissures et des replis appelés gyrus, en quatre lobes aux fonctions spécifiques.

Lobes : temporal, occipital et pariétal. Chacun est spécialisé dans la réception, perception et interprétation d’une information sensorielle particulière : entendre, voir et toucher. Comme ces lobes absorbent les informations (par exemple, les sensations) du monde extérieur, on les appelle les lobes « d’entrée des informations ».

Lobe frontal : intégration et réponse à l’environnement, à la « sortie ». Il reçoit et intègre les informations (par exemple, les sensations) des autres lobes et détermine ensuite quelle est la meilleure façon d’interagir avec l’environnement en se fondant sur les informations sensorielles. Siège de notre pensée logique et de nos raisonnements. C'est la partie adaptable de notre cerveau qui fait l'intelligence de l'homme, qui nous rend humain. C'est là que les neurones se connectent chaque fois que nous comprenons quelque chose.

Il permet à l'Homme de penser à l'autre, d'être altruiste, de se sentir responsable des autres : permet de créer et de nous projeter dans l'avenir, assure le contact avec la réalité, permet la prise en compte du présent et des faits nouveaux perçus par les sens pour créer des situations nouvelles auxquelles il faudra apporter une réponse efficace.

Il imagine, il compare, il se tait, il se souvient, il oublie, il se trompe, il revient en arrière... Il orchestre et équilibre harmonieusement nos capacités de jugement et d'évaluation.

En maîtrise de la situation, le néocortex est capable d'inhiber les réactions primaires et émotives du reptilien et du limbique, il permet aux instincts de s'exprimer avec politesse, il sublime la fuite dans le retrait ou dans le rêve, et l'agressivité dans la combativité ou l'affirmation de soi. En quelque sorte, il amortit et filtre les automatismes des deux cerveaux anciens : reptilien et limbique.

Mais attention, il est imaginatif, capable d'anticipation, il est fragile et dépendant de son jugement, qui est relatif et parfois erroné. C'est ainsi qu'il influence de manière bénéfique ou maléfique les réactions du reptilien et du limbique. Il est capable de créer de toute pièce un scénario tragique totalement imaginaire et de déclencher ainsi l'agressivité du cerveau reptilien, Il peut également sous-estimer un danger et empêcher les réactions d'alerte de nos systèmes de défense.

En effet, sous stress, le néo-cortex ne fonctionne plus efficacement, ses deux hémisphères droit et gauche ne parviennent plus à travailler ensemble ; il analyse mal, hésite, n'anticipe plus. Si le stress augmente, les réactions de fuite, d'agressivité ou d'inhibition des cerveaux reptilien et limbique ne sont plus inhibées et reviennent au premier plan.

Un petit rappel-résumé

Pour fonctionner d'une manière optimale, notre cerveau reptilien a besoin de se sentir en sécurité, et notre système limbique doit éprouver ou anticiper un minimum de plaisir pour que le cortex puisse comprendre l'information qui lui est fournie.

Dès l'entrée des stimuli sensoriels à l'intérieur du reptilien, le traitement s’effectue selon un registre de sécurité ou d'insécurité, c'est-à-dire en évaluant s'ils constituent une menace pour notre intégrité physique ou psychologique. Le système limbique prend le relais et appréhende les stimuli qui lui parviennent à partir d'un registre de plaisir ou de déplaisir, en cherchant dans sa mémoire pour leur donner une signifiance. L'information parvient finalement au cortex qui la traite en s'appuyant sur un registre d'adaptabilité pour arriver à en comprendre le sens.

Leur collaboration n'est pas toujours parfaite et leur coordination manque parfois d'efficacité et de cohérence, de là l’importance de bien comprendre nos trois cerveaux pour arriver à gérer notre limbique et notre reptilien pour que le lien avec le néocortex existe.

En effet, une personne qui se trouve ou s’immobilise en cerveau reptilien ou dans une émotion négative qui active le cerveau reptilien, fait en sorte que l’information bloque et ne se rend pas jusqu’au néocortex ? Voici un exemple.

Quand on est (ou on se sent) menacé par un chien qui gronde et montre ses dents (ou toute autre situation menaçante ou qui semble l’être), il y a trois réactions possibles où le comportement final sera le résultat des connexions reptilien-limbique-néocortex, variable selon les individus :


1. Cerveau reptilien

Immédiatement, cette situation active un signal d'alarme au cerveau reptilien. Deux choix : prendre la fuite ou vous défendre. Vous réagissez sans réfléchir. L'instinct dicte votre comportement, vous n'avez aucune part de décision consciente.

2. Cerveau ou système limbique

Figé, paralysé sur place… vous n’avez pas fui, vous éprouvez de la peurIncapable de réfléchir, de raisonner ou de vous enfuir… : lien avec le néocortex coupé.

3. Cerveau néocortex

Vous gardez votre sang-froid et restez en néocortex, vous négociez avec le chien en lui parlant doucement et en contrôlant vos mouvements pour l'apaiser et vous éloigner. Vous vous êtes parlé, vous avez analysé, vous avez maîtrisé vos sentiments et vos instincts… le chien est parti !

Sylvie Savard, pédagogue
Hypnothérapeute - Maitre-praticienne PNL (Approche Bonhâme) - Technicienne en Hypnose Humaniste


Prendre rendez-vous ou poser une question :
- Tél. : 819-347-7664 (Message ou Texto) - Courriel : sybille6936@gmail.com
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Tarif : 80 $ / rencontre. Paiement en argent ou via Transfert par courriel.
Reçu : En naturopathie, reçu électronique - Membre de l'association Ritma

Bibliographie

http ://www.groupeproxima.qc.ca/Articl2.htm
http ://www.csrsaguenay.qc.ca/lafontaine/pel/cerveau/les3.htm
http ://www.cvm.qc.ca/jlalonde/cerveau/Ancien/
http ://www.mnemos.fr/science1.html
http ://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/0001/bin27/c11.htm
http ://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moire_%C3%A0_court_terme
http ://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_07/d_07_p/d_07_p_tra/d_07_p_tra.html