Théorie des 3 cerveaux ou cerveau triunique
Théorie introduite par le neurobiologiste Paul D. MacLean au cours des années 1950-60.
Bien sûr, il y a plusieurs théories sur le cerveau. J'ai choisi de vous présenter celle-ci... à ma façon !
Cerveaux reptilien– limbique– néocortex
Auparavant, on considérait le néocortex comme le cerveau dominant, celui qui réglementait les deux autres.
Les cerveaux reptilien et limbique peuvent pirater les actions du
néocortex. Ces trois cerveaux sont en communication permanente en étant connectés
entre eux par les nerfs et ils fonctionnent à partir de leurs caractéristiques
distinctes.
Et
oui, La Violette et Laborit précisent que le traitement de l'information
s'effectue de bas en haut, reptilien
vers cortex en passant par système limbique, et non de haut en bas, comme on
l'avait toujours pensé.
Le
reptilien (Inconscient inné - Survie)
Apparu chez les poissons (±400 millions
d’années), s’est développé chez les amphibiens, les reptiles (±250 millions
d’années).
Situé en arrière de la boîte crânienne,
dans le bas de la nuque.
Privilégie
l'odorat sur les
autres sens.
Cerveau
action-réaction. Dirigé par l'instinct, l’impulsion et la compulsion, ce cerveau contient le savoir ancestral de
l'espèce et une partie du système involontaire.
Il
correspond à notre univers non-verbal de gestes et
comportements automatiques ; il possède un répertoire de comportements en cas de danger. Ces conduites sont simples
et instinctives comme d'attaquer pour se défendre ou
de prendre la fuite.
Son
rôle consiste à assurer la survie de l’organisme par la coordination des réflexes, la régulation des
fonctions vitales comme la respiration, le rythme
cardiaque, la pression artérielle ou l’alternance vigilance-sommeil, la satisfaction des besoins fondamentaux que sont la faim, la
soif et l’activité sexuelle, ou encore par la programmation d’activités, par
exemple, liées à la constitution, au marquage et à la défense d’un territoire.
Il
a une mé
Il
a un fonctionnement réflexe, tel un bébé qui s’exprime par des pleurs,
cris, rires… il aspire à être cajolé, changé, alimenté, habillé, langé… à
dormir dans un lit douillet ; il recherche la sécurité.
Il
gouverne cinq comportements de base : orientation (rejet ou
adhésion dans un groupe), imitation (conformisme, instinct
grégaire), répétition et routine
(réutilisation de vieux schémas, aime garder la même place et conserver
les mêmes habitudes), camouflage (se faire tout petit, se faire oublier dans un groupe).
Quand on reste dans notre cerveau reptilien, on n’a
pas d’émotions et on ne prend pas de décisions réfléchies. Tout n’est
qu’instinct.
Le limbique (Inconscient acquis –
Émotions)
Apparu
chez les petits mammifères il y a ±150 à 300 millions d’années.
Situé
au-dessus du reptilien, à la face interne des hémisphères cérébraux.
Préfère
l'audition
sur les autres sens.
Cerveau
sensible aux gestes et aux intentions
plutôt qu’aux beaux discours (émotions fortes), hypersensibilisé aux mimiques,
aux comportements et aux apparences. Il ne s’exprime pas verbalement (il est
silencieux) mais peut exciter le cortex qui lui, s’exprime par la parole.
Cerveau
émotif, son rôle est de gérer
l’affectivité et d’assurer la maîtrise des émotions. Il permet l'affectivité ;
il nous permet de nous occuper de nos enfants, d'avoir le sens de la famille et
celui du clan.
Il
mémorise les comportements agréables ou
désagréables, il est le siège des sensations,
le lieu des émotions, de nos sentiments : peur,
tristesse, joie, déception, frustration, attachement, jalousie, sympathie,
désir, colère, agressivité, chagrin, faim, soif, plaisir, tendresse, de nos apprentissages :
équilibre, marche, apprentissages kinesthésiques…, de notre mé
Il
assure notre survie par une bonne adaptation à l'environnement social :
empathie, statut social, intégration à un groupe, convictions et croyances,
sentiment de sécurité... C'est aussi le lieu des mécanismes de motivation, réussites
et échecs, plaisir/déplaisir...
Sa
vitesse de réaction est plus lente que celle du cerveau reptilien. Nous
sommes conscients de nos réactions émotives, nous restons
absolument inconscients de leur signification. Comme notre fonctionnement
est plutôt inconscient, il demande beaucoup de travail pour toute modification.
Nos émotions s’expriment sans notre contrôle : mal de tête, crampes, poil
qui se hérisse, frissons… on ne sait pourquoi, on n’analyse pas d’où cela
vient.
Il
compare tout avec du vécu, nous pouvons dire qu'il nous donne le sentiment du passé. Il stocke tous les souvenirs,
jouant un rôle essentiel dans la mé
Lorsque
nous nous laissons emporter et dominer par notre cerveau limbique, nous parlons
avec nos tripes.
Sous son influence, nous réagissons beaucoup à des souvenirs anciens, sans
distanciation (recul) et installons une communication à forte implication affective... imperméable
à toute logique, nous imaginons, interprétons et ressentons des émotions fortes
qui demeurent solidement imprimées en nous. Les expériences du passé prennent
un poids excessif et induisent un comportement affectif de plaisir ou de rejet,
suivant leur association à une récompense ou à une punition. C’est ainsi que
nous adoptons des comportements spontanés, et parfois incompréhensibles pour
notre entourage, devant certaines personnes ou certaines tâches ou obligations.
Si
une expérience éveille un blocage ou un
sentiment de méfiance (désagréable -), cette émotion activera vraisemblablement
le cerveau reptilien et nos capacités de mise en œuvre, de raisonnement,
d’acquisition d’apprentissages fortement diminuées.
Si
une expérience intrigue et rend curieux
(agréable +), c'est le néocortex qui
sera stimulé et nos capacités de notre cerveau utilisées au maximum. Donc, si
l’expérience a du SENS ou de la valeur à ses yeux, il va relayer
l’information du reptilien au néocortex.
Le néocortex (Conscient – Cognitif -
Analyse)
A commencé
sa fulgurante expansion chez les primates il y a ± 2 ou 3 millions d’années
avec l’apparition du genre Homo.
Situé
au-dessus des cerveaux reptilien et limbique, il comprend environ 80% de la totalité
de la matière cervicale, ainsi que la plus grande partie du cortex pensant, ou
matière grise... C’est la centrale du traitement
de l’information.
Préfère
la vision sur les autres sens.
Joue
un rôle essentiel dans notre mé
Base
fonctionnelle de l’imagination, de l’anticipation. Conscient de nos émotions, nous
les interprétons avec notre langage…
avec nos valeurs, nos pulsions primitives apprises, acquises…
Anatomiquement,
il est divisé en deux
Lobes :
temporal, occipital
et pariétal. Chacun est spécialisé dans
la réception, perception et interprétation d’une information sensorielle
particulière : entendre, voir et toucher. Comme ces lobes absorbent les
informations (par exemple, les sensations) du monde extérieur, on les appelle
les lobes « d’entrée des informations ».
Lobe
frontal : intégration et réponse à
l’environnement, à la « sortie ». Il reçoit et intègre les
informations (par exemple, les sensations) des autres lobes et détermine ensuite
quelle est la meilleure façon d’interagir avec l’environnement en se fondant
sur les informations sensorielles. Siège de notre pensée logique et de nos
raisonnements. C'est la partie adaptable de notre cerveau qui fait l'intelligence
de l'homme, qui nous rend humain. C'est là que les neurones se
connectent chaque fois que nous comprenons quelque chose.
Il
permet à l'Homme de penser à l'autre, d'être altruiste, de se sentir
responsable des autres : permet de créer et de nous projeter dans l'avenir,
assure le contact avec la réalité, permet la prise en compte du présent et des
faits nouveaux perçus par les sens pour créer des situations nouvelles
auxquelles il faudra apporter une réponse efficace.
Il
imagine, il compare, il se tait, il se souvient, il oublie, il se trompe, il
revient en arrière... Il orchestre et équilibre harmonieusement nos capacités
de jugement et d'évaluation.
En maîtrise de la situation, le néocortex est capable d'inhiber les réactions
primaires et émotives du reptilien et du limbique, il permet aux instincts de
s'exprimer avec politesse, il sublime la fuite dans le retrait ou dans le rêve,
et l'agressivité dans la combativité ou l'affirmation de soi. En quelque sorte,
il amortit et filtre les automatismes
des deux cerveaux anciens : reptilien et
limbique.
Mais
attention, il est imaginatif, capable
d'anticipation, il est fragile et dépendant de son jugement, qui est relatif et
parfois erroné. C'est ainsi qu'il influence de manière bénéfique ou maléfique
les réactions du reptilien et du limbique. Il est capable de créer de toute
pièce un scénario tragique totalement imaginaire et de déclencher ainsi
l'agressivité du cerveau reptilien, Il peut également sous-estimer un danger et
empêcher les réactions d'alerte de nos systèmes de défense.
En
effet, sous stress, le néo-cortex ne fonctionne plus efficacement, ses
deux hémisphères droit et gauche ne parviennent plus à travailler ensemble ;
il analyse mal, hésite, n'anticipe plus. Si le stress augmente, les réactions
de fuite, d'agressivité ou d'inhibition des cerveaux reptilien et limbique ne
sont plus inhibées et reviennent au premier plan.
Un petit rappel-résumé
Pour
fonctionner d'une manière optimale, notre cerveau reptilien
a besoin de se sentir en sécurité, et
notre système limbique doit éprouver ou anticiper
un minimum de plaisir pour que le
cortex puisse comprendre l'information qui lui est fournie.
Dès
l'entrée des stimuli sensoriels à l'intérieur du reptilien,
le traitement s’effectue selon un registre de sécurité
ou d'insécurité, c'est-à-dire en
évaluant s'ils constituent une menace
pour notre intégrité physique ou psychologique. Le système limbique prend le relais et appréhende les stimuli qui
lui parviennent à partir d'un registre de plaisir
ou de déplaisir, en cherchant dans sa
mé
Leur
collaboration n'est pas toujours parfaite et leur coordination
manque parfois d'efficacité et de cohérence, de là l’importance de bien
comprendre nos trois cerveaux pour arriver à gérer notre limbique et notre reptilien pour que le lien avec le néocortex existe.
En
effet, une personne qui se trouve ou s’immobilise en cerveau reptilien ou dans une émotion négative qui active le cerveau reptilien, fait
en sorte que l’information bloque et ne
se rend pas jusqu’au néocortex ?
Voici un exemple.
Quand on est (ou on se sent) menacé par un chien qui gronde et montre ses dents (ou toute autre situation menaçante ou qui semble l’être), il y a trois réactions possibles où le comportement final sera le résultat des connexions reptilien-limbique-néocortex, variable selon les individus :
1. Cerveau reptilien
Immédiatement,
cette situation active un signal d'alarme
au cerveau reptilien. Deux choix : prendre
la fuite ou vous défendre. Vous
réagissez sans réfléchir. L'instinct
dicte votre comportement, vous n'avez aucune
part de décision consciente.
2. Cerveau ou système limbique
Figé,
paralysé sur place… vous n’avez pas fui,
vous éprouvez de la peur… Incapable de réfléchir, de raisonner ou de
vous enfuir… : lien avec le néocortex coupé.
3. Cerveau néocortex
Vous
gardez votre sang-froid et restez en néocortex,
vous négociez avec le chien en lui parlant doucement et en contrôlant vos mouvements pour l'apaiser et
vous éloigner. Vous vous êtes parlé,
vous avez analysé, vous avez maîtrisé vos sentiments et vos instincts… le chien
est parti !
Sylvie Savard, pédagogue
Hypnothérapeute - Maitre-praticienne PNL (Approche Bonhâme) - Technicienne en Hypnose Humaniste
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Reçu : En naturopathie, reçu électronique - Membre de l'association Ritma
Bibliographie
http ://www.groupeproxima.qc.ca/Articl2.htm
http ://www.csrsaguenay.qc.ca/lafontaine/pel/cerveau/les3.htm
http ://www.cvm.qc.ca/jlalonde/cerveau/Ancien/
http ://www.mnemos.fr/science1.html
http ://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/0001/bin27/c11.htm
http ://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moire_%C3%A0_court_terme
http ://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_07/d_07_p/d_07_p_tra/d_07_p_tra.html