La respiration consciente
Pour améliorer sa santé et les fonctions de son
cerveau, il faut réapprendre à respirer
normalement… C'est-à-dire comme tous les enfants en bas âge non
névrosés : par l'abdomen.
Être consciemment
plus proche du mouvement d'inspiration et d’expiration calme déjà nos émotions. La respiration est la seule fonction
vitale dépendante du système neurovégétatif que l’homme puisse maîtriser. Elle participe à la régulation du système nerveux, de la circulation sanguine, elle
recharge le sang en oxygène et assure le bon fonctionnement de nos organes.
D’un point
de vue psychologique, la relation entre respiration et état émotionnel
n’est plus à prouver.
S'il faut respirer pour vivre, on peut ajouter
qu'il est bon de bien respirer pour bien vivre. La respiration conditionne
directement la digestion, l'élimination, l'équilibre physique, l'équilibre
psychique, la sensibilité
émotionnelle. Dans le cadre de la gestion émotionnelle, l’important est de
constater que cette relation est bilatérale : La vie psychique influe sur la respiration. La respiration influe sur
la vie psychique.
Les
scientifiques savent que l'apport supplémentaire d'oxygène provoque une excitation des centres du plaisir secrétant de la
dopamine (molécule assurant la communication entre les cellules du cerveau
-les neurones). Elle intervient dans le désir
et la sensation de plaisir.
Ce qui se passe lors de la respiration
Tout
d'abord, il faut savoir que c'est le cerveau qui règle automatiquement la
respiration. C'est pourquoi on respire sans y penser la plupart du temps.
Lorsqu'on
a besoin d'oxygène, on va le chercher en aspirant l'air extérieur. Le
diaphragme se contracte, ce qui augmente le volume de la cage thoracique.
Ainsi, les poumons s'étirent et aspirent l'air à l'intérieur.
L'air
entre donc par le nez ou la bouche, traverse la trachée et les bronches pour se
rendre finalement dans les alvéoles pulmonaires.
Les parois
des alvéoles sont un peu comme un tissu très fin. Elles laissent passer
l'oxygène, mais empêchent le sang de traverser. L'oxygène peut donc traverser
les parois des alvéoles pour entrer dans les globules rouges du sang.
Les
globules rouges transportent l'oxygène dans toutes les cellules du corps par
les artères et ramassent le gaz carbonique qui s'y trouve.
Les
globules rouges reviennent aux poumons par les veines pour décharger le gaz
carbonique dans les alvéoles.
Le gaz
carbonique remonte dans les bronches et sort du corps par le nez ou la bouche
lors de l'expiration.
Au repos,
on respire entre 12 et 15 fois par minute, plus souvent si on fait un effort
physique.
La respiration pour équilibrer le système nerveux
Le système nerveux autonome est, comme son nom l’indique,
« indépendant ». Cela signifie qu’il fonctionne au-delà de notre propre
volonté. Il contrôle le fonctionnement de plusieurs organes et
assure ainsi la digestion, la sécrétion des glandes, la fréquence
cardiaque, la température du corps et bien plus encore.
Le système nerveux autonome est divisé en deux : le système nerveux sympathique, qui est destiné à créer l’énergie nécessaire pour le corps dans des situations d’action ou de stress ; et le système nerveux parasympathique,
qui se charge de maintenir le corps en équilibre, ou si nécessaire, de
la ramener au calme après une situation de stress ou de bouleversement
émotionnel.
Malheureusement, lorsque les périodes de stress se prolongent, le
système parasympathique ne parvient plus à ramener l’organisme à
l’équilibre. Le corps rentre alors dans une mauvaise gestion de ressources et une production excessive de déchets. La respiration est alors un moyen efficace pour aider l’organisme à éliminer ces derniers. En améliorant la respiration, l’activité cellulaire augmente, ce qui permet de déstocker plus de toxines.
Notons enfin que le système nerveux autonome peut être également
contrôlé par la respiration consciente. Par un changement profond de nos
habitudes et par une respiration consciente et volontaire, nous pouvons aider le système nerveux parasympathique à retrouver équilibre et calme. Cet équilibre est appelé cohérence cardiaque.
- La respiration et systèmes nerveux
Le système nerveux
sympathique dirige l’attention de l’organisme vers l’extérieur et le met en
état d’alerte : décharge d’adrénaline, accélération du rythme cardiaque, hausse
de la tension artérielle et musculaire. Il est associé à l'activité de deux
neurotransmetteurs : la noradrénaline et
l'adrénaline.
Le système nerveux parasympathique détourne
l’attention de l’organisme vers l’intérieur et fait baisser les défenses : flot
d’acétylcholine
(substance chimique), ralentissement des pulsations du cœur, baisse de la
tension artérielle, relaxation des muscles, entraînant un état de calme,
portail de la paix intérieure. Les nerfs du système nerveux parasympathique
assurent la conservation et la restauration de la réserve d'énergie du corps
après une réaction développée par le système sympathique face au stress.
Il se
trouve que notre façon de respirer peut
aider l’un de ces systèmes à dominer l’autre à un moment donné. Ainsi,
quand l’inspiration et l’expiration sont
superficielles et ne font intervenir que la cage thoracique (comme si l’on
respirait dans un corset trop serré à la taille), le système sympathique prend les commandes. Rapide, haletante (même
sans effort physique), cette respiration réduit à néant ou presque la
contribution du système parasympathique. Au pire, elle peut déclencher une
violente attaque d’anxiété; au mieux, nous rendre plus sensibles aux agressions
et tentations extérieures (d’où irritabilité excessive, peur et fuite devant un
incident mineur, désir machinal pour le premier tranquillisant venu – chocolat,
cigarette, bière, etc.).
À
l’inverse, une respiration lente et
profonde fera jouer le diaphragme
qui fait sortir et rentrer l’abdomen avec le va-et-vient du souffle jusqu’au
fond des poumons. Le système parasympathique
domine et bloque les effets anxiogènes du système sympathique : la tension du
corps se relâche un peu plus à chaque expiration, comme si elle n’attendait que
l’ouverture de cette voie pour s’échapper. C’est l’une des portes d’entrée de
la méditation et de tous les états transcendantaux. Peur, colère et désirs
inutiles s’évanouissent sous la douceur de ce souffle que beaucoup disent
sacré.
- La respiration et l'acidité du sang
La
respiration est intimement liée à la circulation du sang puisque c'est dans les poumons que le sang se
charge d'oxygène et qu'il se débarrasse notamment du gaz carbonique et de la
vapeur d'eau. Le gaz carbonique est produit par la combustion de l'oxygène
dans le sang. Cette combustion étant nécessaire à la production de l'énergie
qui nous permet de vivre. L'air arrive aux poumons par les conduits supérieurs,
le nez le pharynx, le larynx et la trachée. À l'intérieur des poumons, les
bronches se ramifient en diminuant de calibre pour aboutir aux alvéoles pulmonaires (situés aux
extrémités des bronchioles) et c'est là
que s'effectue l'échange gazeux. Seulement 10 à 20% de la surface
alvéolaire participe réellement aux échanges gazeux.
Lors d'un effort physique, l'organisme se met en dette d'oxygène, état qui se traduit
par une diminution du pH sanguin, du
fait de la création en abondance de l'acide carbonique cellulaire. Cette
minoration du pH sanguin déclenche des ordres hypothalamiques qui vont, en
dehors de toute décision consciente, amplifier
notre respiration. C'est par ce biais qu'une activité physique intense
déclenche une respiration plus intense. Les tensions musculaires sont elles aussi liées au pH sanguin. Elles
apparaissent au fur et à mesure que le sang tend vers l'acidité. Ces tensions
peuvent contribuer aux douleurs de toutes sortes, en contraignant les
mouvements, en écrasant les vertèbres et les articulations, en provocant des
spasmes, etc. On comprend qu'une respiration normale et complète, en plus de
favoriser la digestion et l'élimination comme on l'a vu, régule
l'ensemble du tonus musculaire qui
influence, à son tour, l'attitude
corporelle et donc, notre confiance,
notre voix, notre capacité d'action... et bien d'autres
choses encore.
Un exercice permet non seulement de
retrouver une respiration plus apaisée mais aussi de nous détendre physiquement et mentalement : le contrôle de la respiration. Agitée, inégale, saccadée, tout
l’organisme bascule dans l’anxiété. Posée, délibérée, régulière, elle entraîne
paix et repos de l’esprit.
Quelle que
soit la méthode privilégiée, pensez surtout à bien respirer en premier lieu. C’est la clef pour
partir du bon… respire!
L'éducation
(Tiens-toi droit!, rentre ton ventre) et la vie sociale modifient la
respiration naturelle et profonde. La plupart des gens utilisent deux types de
respiration (claviculaire et thoracique),
qui sont superficielles et peu profondes, et qui ne nettoient pas notre
système. Le corps est mal oxygéné, alors les poumons, étant sous utilisés,
et les cellules moins bien oxygénées,
divers malaises apparaissent :
pertes de concentration, maux de tête, étourdissements, fatigue chronique, ou
encore engourdissements des doigts et des pieds.
En
abandonnant la respiration abdominale (à cause de notre éducation), on coupe
sans s’en rendre compte la communication entre le ventre et le cerveau
supérieur. Il y a rupture et cette rupture est à l’origine de nombreux maux. Si
ventre et cerveau ne fonctionnent pas en harmonie, c’est votre santé dans sa
globalité qui est menacée.
En
respirant amplement, on détend les
muscles intercostaux et on libère
la cage thoracique, crispations souvent liées à la peur, la timidité, la rigidité morale …
Avec la
lumière, l’eau et la nourriture, l'air est une source essentielle d'énergie.
Il est
donc possible d'augmenter considérablement notre énergie si nous respirons
correctement, c'est-à-dire si nous adoptons une respiration ample et profonde.
Le système respiratoire a comme principale fonction : les échanges gazeux -
Régulation du pH sanguin, récepteurs de l’olfaction, filtration de l’air,
production de son, élimination des déchets.
De tous
les muscles respiratoires, le plus important pour notre état général est le diaphragme
(muscle mince en forme de
dôme, situé sous les poumons, le cœur et au-dessus des organes digestifs ; il
sépare le thorax de l'abdomen) est
le vrai chef d’orchestre de la respiration profonde. Il est rare de rencontrer
des gens qui se servent de ce muscle de façon efficace. Donc, pour respirer, il
faut des muscles et le diaphragme
est le plus puissant.
Aussi, la mobilité
de la colonne vertébrale et du bassin sont en rapport direct avec la
mobilité du diaphragme. Une mauvaise position, des mauvaises habitudes, des
muscles du dos trop faibles, sont autant de raisons pour que la respiration ne
s’effectue pas dans de bonnes conditions.
Dans une
respiration abdominale, le diaphragme s’abaisse à l’inspiration et monte à
l’expiration. Il assure une respiration ample et abdominale.
À
l'inspiration le diaphragme se contracte et s'abaisse afin d'agrandir de haut
en bas le volume de la cage thoracique. Lors d'une inspiration profonde, le
diaphragme peut même descendre d'une dizaine de cm! Cela crée une dépression
qui aspire l'air vers le fond des poumons. À l’expiration, le diaphragme
reprend une forme arrondie, permettant à l'air de repartir vers l'extérieur.
Les muscles intercostaux participent également aux mouvements respiratoires.
Pendant
l'expiration, le diaphragme se détend et remonte. Ce mouvement de recul permet
aux poumons d'expulser l'air vicié sans grand effort. Une inspiration profonde
entraîne donc une expiration profonde.
Dans les
respirations superficielles (claviculaire ou thoracique), irrégulières,
arythmiques, le diaphragme est souvent bloqué. Des tensions musculaires
contrarient la liberté du souffle, ce qui impose à l’individu un surcroît
d’effort.
En redonnant
la mobilité au diaphragme, par la respiration abdominale, on accroît la ventilation pulmonaire, on masse le plexus solaire, on tonifie la région abdominale.
Le fait
d'avoir un «pouls respiratoire» plus lent a pour effet de laisser l'air plus longtemps dans les poumons
entre chaque respiration. Le corps peut alors extraire davantage d'oxygène dans
l'air inspiré. Une personne sédentaire doit pomper plus d'air pour livrer la
même quantité d'oxygène aux muscles qu'une personne active. Elle s'essouffle
donc plus rapidement. Les véritables « chasseurs » de toxines sont
les reins et (surtout) le foie. Ces organes éliminent la plupart des substances
qui peuvent nuire au bon fonctionnement de l'organisme.